Le MIT se joint à l’effort de la Maison Blanche en matière de supercalcul pour accélérer la recherche de solutions Covid-19
La Maison Blanche a annoncé le lancement du consortium Covid-19 High Performance Computing, une collaboration entre diverses institutions industrielles, gouvernementales et universitaires qui visera à mettre leurs ressources de supercalcul à la disposition de l’ensemble de la communauté des chercheurs, dans le but d’accélérer la recherche de solutions à la pandémie de Covid-19 en évolution.
Le MIT a rejoint le consortium, qui est dirigé par le ministère américain de l’énergie, la Fondation nationale des sciences et la NASA.
Nouvelles du MIT s’est entretenu avec Christopher Hill, chercheur principal au département des sciences de la terre, de l’atmosphère et des planètes du MIT, qui siège au comité directeur du nouveau consortium, sur la manière dont la puissance de calcul du MIT contribuera à la lutte contre Covid-19.
Q : Comment le MIT est-il devenu membre de ce consortium ?
A : IBM, qui entretient des relations informatiques de longue date avec le gouvernement et le MIT, a proposé à l’Institut, à la fin de la semaine dernière, de le rejoindre. Le ministère de l’énergie possède le supercalculateur Summit d’IBM, situé au laboratoire national d’Oak Ridge, qui travaillait déjà à la recherche de composés pharmaceutiques qui pourraient être efficaces contre ce coronavirus. En plus de son étroite relation de travail avec le MIT, IBM avait également fait don du supercalculateur Satori dans le cadre du lancement du MIT Schwarzman College of Computing. Nous voulons évidemment faire tout notre possible pour aider à combattre cette pandémie, nous avons donc saisi l’occasion de participer à un effort plus vaste.
Q : Qu’est-ce que le MIT apporte au consortium ?
A : Nous apportons principalement deux systèmes à l’effort : Satori et Supercloud, qui est un système non classifié géré par le Lincoln Laboratory. Les deux systèmes sont dotés d’un très grand nombre d’unités de calcul – appelées GPU – qui permettent aux machines de traiter les informations beaucoup plus rapidement, et ils disposent également d’une très grande mémoire. Cela rend les systèmes légèrement différents des autres machines du consortium, d’une manière qui peut être utile pour certains types de problèmes.
Par exemple, les deux systèmes du MIT semblent être particulièrement utiles pour examiner les images de la cryo-microscopie électronique, qui implique l’utilisation d’un microscope électronique sur des matériaux à très basse température. Les températures ultra basses ralentissent le mouvement des atomes, ce qui rend les images plus claires. En plus du matériel, le corps enseignant et le personnel du MIT ont déjà exprimé leur intérêt pour aider les chercheurs extérieurs qui utilisent le matériel du MIT.
Q : Comment le MIT fonctionnera-t-il dans le cadre du consortium ?
A : Le consortium recevra les propositions par le biais d’un portail unique géré conjointement avec la NSF. Un comité de pilotage décidera des propositions acceptées et de leur acheminement. Le comité directeur s’appuiera sur les conseils d’un comité d’examen technique plus large, qui comprendra les membres du comité directeur et des experts supplémentaires. Les deux comités sont composés de chercheurs des institutions participantes. Je ferai partie des deux comités pour le MIT, et nous nommerons une deuxième personne pour siéger au comité d’examen technique.
Quatre personnes au MIT – Ben Forget, Nick Roy, Jeremy Kepner (Lincoln Lab), et moi-même – superviserons les travaux de l’Institut. L’objectif du consortium est de se concentrer sur des projets où l’informatique est susceptible de produire des avancées pertinentes en une semaine à trois mois – bien que certains projets, comme ceux liés aux vaccins, puissent prendre plus de temps.